Piece of Weal #2

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    #GoodLuck #BonneChance #HopeHigh #DreamBig #BestOfLuck
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100 cartes en bois vernies-poncées-numérotées lâchées dans la nature

Première grande famille de#PiecesOfWeal ! Ces cartes d’encouragements illustrés » sont pour toutes celles et ceux qui ont un projet petit, grand ou complètement fou :)

Ce sont des « Cri pour la liberté »… de rêver et surtout d’agir !

L’oiseau du dessin est un quetzal : originaire d’Amérique centrale, rouge et vert éclatant, son nom en langue Nahuatl (Aztèque) peut se traduire par la « longue plume verte incroyable », mais surtout si on le met en cage… il se laisse mourir ! Un super symbole pour toutes ces idées et rêves à ne jamais enfermer !

En espérant qu’elles iront loin et sèmeront des sourires sur leur chemin… un de ces jours, on en retrouvera peut-être une au bout du monde, qui sait ?

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Détails du projet P.O.W.

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« I can not imagine. »

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Écrire, c’est aussi protéger

« Écrire à un prisonnier politique palestinien est aussi un geste politique disant à l’occupant israélien que nous connaissons ce prisonnier, que nous savons qu’il existe et qu’il ne peut pas faire n’importe quoi. Car nous ne manquerons pas d’interpeller nos députés et notre gouverne ment pour le protéger. »

Lettre à Mahmoud.

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Le haricot magique de Sangoku était bio

goku-senzu-bean Il y a un peu plus de 3 mois, j’ai commencé à modifier mon alimentation. Et je trouve ça cool.

Le début du commencement

Depuis la fin de mes études en septembre dernier, je me suis recentré sur quelques trucs, dont mon alimentation.

De base, je ne mangeais jamais ni McDo* ni de Coca. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui adorent cuisiner et qui vont au marché chaque semaine. J’ai toujours adoré les fruits, j’aime tout sauf les endives. Mais je ne faisais jamais rien de très élaboré en cuisine pour moi même. Mon plat de base c’était très très souvent tomate-poulet-pates-haricots et fruit.

* Exception : petit, j’ai traîné mon grand-père dans un McDo, une fois. Ça me fend le cœur quand j’y repense. Je pensais qu’au gadget du HappyMeal © et je m’en foutais pas mal du menu. Nan mais mon pépé dans un McDo quoi. Mon pépé qui-fait-des-supers-soupes-au-potiron. Dans un McDo.

Pépé Pierrot et moi (bête de style) - Mai 1991
Pépé Pierrot et moi en mode swag (mai 1991)

NB : Si tu ne peux pas te passer de McDo car « c’est trop bon un bigmac » bin c’est cool, peut-être que ton corps ne pourrira pas dans ton cercueil, c’est bien le seul super pouvoir que ça t’apportera (à voir : Un hamburger toujours intact 14 ans après sa fabrication).

2015-01-14 13.57.25J’ai commencé par la lecture du livre « Eat, chroniques d’un fauve dans la jungle alimentaire », de ce cher Gilles.

« Cuisiner pour quelqu’un, c’est un peu une façon de lui dire je t’aime » – Gilles Lartigot

Résumé : On est ce qu’on mange !

 

Deux arguments pour couvrir les interrogations de 99% de la population (choisissez celui qui vous parle le plus) :

Ensuite la pompe était amorcée, je me suis documenté : lectures, films, vidéos, documentaires, discussions etc…

Les premiers pas

J’ai commencé par acheter du matériel de compèt’ : une super poêle et un couteau de chef. Très bon investissement. Ce sont les armes de base pour aimer faire la cuisine !

« On reconnaît le bon ouvrier à ses outils. »

 Je me suis ensuite mis à me procurer tout un tas de trucs bizarres :

  • Graines de lin (pour les salades de fruit)
  • Germes de blé
  • Thé et infusions (maté, thé vert, thé rouge rooibos)
  • Graisse de coco (pour remplacer l’huile de cuisson)
  • Huile vierge de lin pressée à froid (long à dire ça)
  • Lentilles corail, pois cassés
  • Lait d’épeautre, de riz, de soja
  • Tofu, miso etc…

De fil en aiguille, j’ai filé le virus à mon entourage proche. On s’est inscrits à l’AMAP du coin avec JP* et on a embrigadé sa copine et une autre pote au passage. Depuis on va gentiment chercher notre gros panier de légumes chaque semaine (s’inscrire pour un demi-panier ça faisait vraiment débutants).

* un bon copain

Dessin fait pour l'association La Blette Humaine
Dessin fait pour l’association La Blette Humaine

Au passage, j’ai appris des trucs :

Le jeune couillon « Allooo pépééééé ça va ? »

Pépé – « Allo, oui ça roule et toi mon ptit ? « 
 

Le jeune couillon – « Bin tout va bien, mais j’arrête pas de péter depuis hier ! Je me suis fais cuire les choux de bruxelles, mais depuis que je les ais bouffés je dois garder les fenêtres ouvertes H24… heureusement qu’il fait beau ! »

Pépé – « Mais les choux, il faut les BLANCHIR avant voyons ! Tu les cuis une première fois, tu changes l’eau et tu recommences ! »

Le jeune couillon – « Aaaaaaaah… c’est pour ça ! Merci pépé ! »
 

Et ma mère a appris des trucs (enfin un truc, une seule fois, pour être tout à fait honnête) :

Moman – « La betterave crue ça se mange pas ! Faut la cuire avant.. nan ? »

Moi – « Mais si ! Attends je cherche un exemple… voilà ! Sur marmiton.fr : « Salade de betterave crue » 5 étoiles et 20 notes ! »

Bonus : Je n’ai jamais été constipé une seule fois. Sauf ptet une fois où j’ai pris une sale platrée de riz beaucoup trop grande pour moi (j’ai tout mangé, je suis un peu têtu :/)

Le bilan

Donc là, après 4 mois de plein de petits changements, je commence à sentir une grosse différence dans ma vie de tous les jours.

Je pense plutôt bien écouter mon corps. Je fais des arts martiaux depuis quelques années, et j’ai l’habitude de me demander régulièrement si j’ai mal quelque part ou pas (quand c’est le cas, on sait exactement pourquoi en tout cas… #cassdédi aux potes géniaux du CAMVi  ;) ).

Je suis d’un naturel hyperactif, mais là c’est un peu décuplé (genre les gens s’inquiètent régulièrement pour ma santé). Rassurez-vous, je me suis jamais senti aussi bien.

Primo : Je mange à ma faim et équilibré (il me semble),
voir tout un tas d’exemples de repas ici #foodporn.

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Deuzio : J’ai perdu le 1cm de gras qui trainait en trop.

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Tertio : Je réfléchis mieux, je ne me sens jamais « dans le brouillard ».

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C’est simple : soit je dors, soit je suis dans la zone de flou des 30min après le réveil, soit je suis réveillé (genre bienbienbien réveillé).

Tout ça c’est factuel. Comme nous l’a appris notre prof de Culture Communicationnelle en Licence :

Madame Le Garlantézec –   » ‘J’ai froid’ ou ‘Il fait 4 degrés’, c’est factuel et irréfutable : si il fait 45° et que je te dis que j’ai froid, c’est toujours vrai et factuel… même si t’es pas d’accord. »

Voilà, il est 9h et ça fait 4h que je suis levé,

Bonne journée les loulous,

Et vive les topinambours,

 

« The first step is the longest when the wind is blowin’ strongest » ♫« Saddle up », David Christie ♪

Edit : Oui j’ai mis presque 2h pour faire la mise en page. *Oh wait.*


Mes sources (liste non exhaustive)

Livres :

Reportages et conférences :

Vidéos & chaînes Youtube :

Films :

Articles en ligne :

Food Porn :

Boards Pinterest de « TheShambleau » (c’est Marie qui est derrière ce compte, une pote trop chouette)

Autres : Discussions avec mes grands-parents, des amis végétariens, des profs d’arts martiaux, une diététiticenne, des osthéopathes, des agriculteurs etc…

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Lancement P.O.W. !

La 1ère série de cartes est de sortie !

Lancement d’un concept purement humaniste de cartes illustrées qui se baladent, explications en détail par ici :

➼ Page du projet P.O.W. !

#001 « Le Sourire du RER B » : Celle-ci  voyage dans le RerB avec pour mission de générer le plus de sourires possible :)

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Olivier Nineuil, l’homme qui façonnait des lettres

pieds_Olivier-NineuilLui, c’est Olivier Nineuil : typographe et magicien des lettres. Il est passé le 15 janvier au Campus pour nous présenter son travail… qui est avant tout une passion.

Il a les yeux qui pétillent par dessus ses lunettes rondes, un t-shirt et un pantalon noir, des chaussure orangées pour contraster. Je crois qu’elles l’attachent à notre monde, l’empêchant de s’envoler.

Campus de la Fonderie de l’Image // 15 janvier 2013

Des lettres et des petits noms

Sa première typographie, il l’a créée en scannant l’écriture de son fils. Il a isolé et convertit chaque caractère, ce qui donna la police le « Fiston » :

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– Typographie utilisée par les Editions Hatier, pour la collection Balthazar.

Un montage défile, mêlant des babillages de bébé avec une histoire qui s’écrit sous nos yeux avec la typo « Fiston ». Le fil rouge de cette vidéo est une interprétation fictive des babillages : ils sont interprétés comme étant une histoire, racontée par ce bambin (le dernier fils d’Olivier qui raconte le travail de son père).

J’accorde beaucoup d’importance au rapport entre le nom de la typo et sa forme. Par exemple, la typo « Cassecroûte »… je l’ai faite avec des bouts de pain et gâteaux.

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Giboulettes
FLIP

Picasso

Pour la typo « Giboulettes » j’ai utilisé une pipette et un film plastique, pour « Flip » c’était du papier toilette. Je fais aussi des tests les yeux fermés et la « Picasso » est formée à partir d’un vrai manuscrit !

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Il cherche des noms qui soient le « reflet des caractères ».

Ce qui me plait c’est d’introduire le dessin dans la typo, le lien entre les deux est primordial à mes yeux. Pourquoi la typo n’est pas prise en compte plus que ça dans le travail de l’écrivain ? Je rêve d’un outil typographique à destination des auteurs, la naissance d’une… « syntaxe typographique », avec les mêmes hauteurs d’x, les mêmes graisses et qui puisse être manipulé dans le travail littéraire.

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Les commandes sont très diverses en fonction des supports. Là pour un jeu vidéo, j’ai 256 caractères à créer mais pour Accor, on passe à 600 glyphes et 6 fontes !

Certains travaux de recherches d’un an peuvent aller de 60 à 100 000€. Les droits d’utilisation varient en fonction du pays, de la durée d’exploitation etc.. Il n’y a pas pas toujours les mêmes moyens derrière, mais je le fais avec la même passion.

Grenadine

Trésors de recherches

Olivier nous affiche ensuite Corpus Typographicus, une de ses présentations qui rassemble inspirations et observations typographiques.

J’ai travaillé comme un entomologiste, en étudiant la typo dans la nature et pas comme des papillons épinglés dans un album. Ce qui me nourrit, c’est d’être hypersensible à ce qui m’entoure.

On voit défiler des caractères nés d’observations d’un ventilateur – travail sur la grille, sur les pales -, ou encore de tasses de café. Olivier possède une collection de carnets de croquis incroyable (des vrais de vrais ! avec des marque pages et des annotations en rouge pour un 2ème niveau de lecture !).

Ces carnets ce sont des espaces très personnels, on m’a poussé à les partager. Avant, il n’y avait que ma fille qui y avait accès, elle m’inspire beaucoup. Un jour Paloma en a jeté un dans l’eau, j’étais fou de rage ! Mais avec surprise, l’écriture est restée. J’ai trouvé ça très beau.

Un dessin de Saul Steinberg est projeté à l’écran.

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Je me lève parfois la nuit pour écrire. Parfois je me demande ce que je cherche…

Il nous montre des photos de bouts de pain rassis les uns à côté des autres.

Un seul on ne le garde pas, on le jette. Avec plusieurs, ça devient magique… ça représente bien mon obsession pour les systèmes combinatoires – la typo en est un -. Ça m’est arrivé de photographier des cailloux pour en faire des lettres.

Lors d’une expo de design, je me suis amusé à faire un croquis de chaque objet à la même dimension : des tables, des chaises, et là.. hmm.. ça doit être des godasses. C’était un essai pour tout réduire en signes et j’en ai fait une fonte.

On peux se demander « À quoi bon essayer de réinventer des typos »Quand on voit toutes celles qui existent on est en droit de se poser la question. Moi j’essaye d’y croire à travers ces carnets : ils deviennent des trésors.

Le vrai drame c’est de choisir des caractères, il y en a tellement… c’est un bazar hallucinant ! Même pour quelqu’un qui travaille dans ce milieu.

Une slide de recherche défile, la foule passant sur une petite passerelle (à contrejour), les silhouettes se transforment en caractères.

J’ai aussi fait des recherches sur la silhouette et les personnages.

Il nous montre brièvement un mini enregistrement de lui en train d’enchaîner des poses devant la caméra.- « Euh c’est un peu ridicule, non je vais zapper hein, c’est ridicule »

On ne peut pas savoir ce qui va se passer quand on créé une typo, il faut faire des tests de composition et des allers/retours sans arrêt. Il ne faut pas être inquiet, c’est en avançant qu’on trouve !

Et puis il y a ce moment magique, lorsque l’on clique sur l’installation et qu’on voit le nom de sa typo dans le menu déroulant : ça me fait le même effet depuis 30 ans.

Au delà des caractères

Il faut s’intéresser aux usages, aux supports. On ne peut pas s’intéresser uniquement à la lettre en elle-même. Quand on créé une typo personnelle il faut la tester, faire très vite des applications.

Il nous énonce une de ses citations préférée :

« L’espoir de vous voir un moment m’y retient, et j’y continue de vous parler, sans savoir si j’y forme des caractères. Partout où il n’y aura rien, lisez que je vous aime. » – Extrait de lettres de Diderot à Sophie Volland

Je suis très influencé par certains auteurs dramatiques mais j’ai une autre grande source d’inspiration : l‘instituteur de ma fille. Sa rencontre fût une révélation : Il a pour principe qu’il faut absolument faire aimer la lettre aux enfants. Il est génial. À chaque fois on doit se voir 4h et on en passe 6 !

J’aime beaucoup les logogrammes* et les logoneiges. Ça a commencé avec des Haikus écrits dans la neige.

* « Unique graphème notant un mot entier » (source).

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Exemple de logoneige (source)

La lecture c’est un cheminement, je travaille beaucoup là-dessus.

Il nous montre des recherches de tracés de ses parcours quotidiens : monop, bistrot, école...dont il a fait une police.

Je ne sais pas à quoi ça sert, mais heureusement qu’on fait encore des choses sans savoir à quoi elles servent.

Parfois je fais des pages de lignes ; travail du grain etc.. et j‘ai découvert la lecture rapide, tirée de recherches scientifique. Alors je me suis demandé comment la ralentir, ce qui a donné une typo… diluée !

Il nous montre un test d’écriture au feutre, qui replié sur une autre page donne des fantômes de lettres par absorption.

Ce que je recherche toujours, c’est l’émotion.

Lettres et identité

Des séries de « totems » s’affichent.

Ce sont des « bandes de matières ». Le principe est de substituer les mots par ces totems – j’en ai créé plus de 8000 –. Les textures sont très peu explorées dans le domaine de la typographie, il reste beaucoup de choses à faire.

Très jeune je m’intéressai déjà aux lettres ; j’écrivais des calligrammes à mes frères et soeurs. Là par exemple j’avais scénarisé l’histoire du A qui voulait voler.

Des illustrations d’un ‘A’ personnifié passent à l’écran.
 

Comme pour les visages, des « A«  y’en a pas deux pareils : mais y’a une identité derrière. On est tous issus du même peuple et animaux, mais on est tous différents. »

Je me suis aussi intéressé aux traits des visages, je me suis dit qu’on pouvait faire une écriture avec ça.

On voit des traits et ronds reliés entres eux, formant des expressions.

Je me suis posé la question des lettres squelettes, que l’on habillerait avec des textures plaquées automatiquement.

Avoir une idée c’est une chose, mais on ne se rend pas compte de son potentiel tnat qu’on ne l’a pas testé, surtout en typo.

Il nous montre successivement :

… une série de mots inventés pour « . Ils lui servent de point de départ pour créer certains typos.

Je les ai créés pour décharger de sens les noms que je donne à mes caractères.

… une série de typos triées par type d’entreprise et d’agences.

On en revient à cette question d’identité, regardez cette typo réalisée pour une compagnie de pompes funèbres !

… une série de fausses signatures.

Ils me demandaient d’inventer la signature de leur marque. Là on est à fond dans l’identité !

Les briefs et les retours sur les commandes de typos sont souvent collectors : « Hmm beaucoup trop crémeux », lors d’un retour pour La Laitière ou encore « Trop lourd, trop léger », dans une discussion avec Air France.

On ne peut pas tout faire dans une typo, il faut juste pouvoir la reconnaître, créer une sorte de prégnance* qui fait que lorsqu’on la voit on la reconnait.


Prégnance /pʁɛɡ.nɑ̃s/ féminin (nom commun)(Psychologie) Comportement d’une organisation psychologique privilégiée (sa force, sa stabilité, sa fréquence…), parmi toutes celles possibles.

La prégnance renvoie à une notion de force, qui impressionne, s’impose à l’esprit. On peut opposer à la notion d’illusion proposée par les mystiques le caractère prégnant de ce monde que l’on peut voir, toucher, sentir, entendre exister.


Olivier nous cite des paroles d’un moine taoïste prénommé Tchouang-Tseu :

« L’autre nuit, (…) j’ai rêvé que j’étais un papillon. (…). Soudain, je me réveille, et me voilà redevenu moi-même (…). Maintenant je ne sais plus si je suis un homme qui a rêvé qu’il était papillon ou si je suis un papillon en train de rêver qu’il est un homme ! »

Pour des typo étrangères, comme le cyrillique, j’ai appris à discerner un bon curling. Au départ on me disait que les signes étaient impossibles à lire, pourtant ça me semblait parfaitement lisible !

Il faut faire attention aux dimensions, pour notre ‘E’ par exemple : les barres horizontales sont plus fines que le tronc, car il y a un effet d’optique qui les feraient paraître trop grosses.

Une fois j’ai aperçu des emballages La Laitière dont les caractères avaient un espacement à 5, ce qui séparait les liaisons… Aaaaah quel dommage.

Inspiration et méthodes

Le sujet de l’inspiration est un peu délicat. La manière de travailler est importante, chacun doit trouver la sienne, quelque chose qui nous corresponde. Une espèce de voie où l’on se sentirait à l’aise, cohérente avec ce que l’on aime.

Les typos, je les trouve toutes intéressantes, pas forcément les caractères en eux-même mais plutôt la démarche créative qu’il y a derrière. J’essaye de voir pourquoi ils (ou elles) ont fait ça.

Un étudiant évoque un outil de création et de paramétrage de typographie.

Moi je me demande, est-ce que c’est avec des curseurs que l’on créé une typo ? Je ne sais pas si c’est hyper créatif, en tout cas ce n’est pas ma méthode… mais ça peut sûrement correspondre à des besoins.

(…) Ce matin par exemple, je me suis levé tôt, j’avais du travail de 4h à 7h.

Cet instant au petit matin,

toute la créativité nous appartient,

pendant que dorment nos voisins.


Quand il parle il regarde souvent en l’air, comme pour rattraper toutes ces idées qui flottent, au-dessus de lui. Un de ses pieds oscille sur la tranche, comme suspendu entre notre monde et le sien. Je me demande comment c’est là-bas… on en a vu un petit bout cet aprèm en tout cas.

Au milieu des gens,

ces lambdas passants,

des passionnés singuliers,

éclatants et inspirés.

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Crédit Photo : Campus de La Fonderie de l’image

Liens

 

2014-01-16 13.04.16

PS : Ta conférence a accéléré la mort de mon premier carnet de l’année. Merci Olivier ^^

 

 

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What the world needs now is #Couplactages

Lancement de la vague de #Couplactages 

pour la journée mondiale du câlin !

On comptait lancer ça pour la St Valentin au départ, mais les câlins ça collait encore mieux à l’esprit du concept. Du coup on sort ça – un peu – plus tôt que prévu… :D

Couplactages (page Facebook)

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Couplactage / kuplaktaʒ / Nom commun masculin

Oeuvre à réaliser à deux. Se compose de deux personnes en contact, qui s’emboîtent, se mélangent, pour former un couplactage.


Nom propre : Mouvement mondial d’amour, de joie et de paix, dont la finalité est l’addition des couplactages du monde entier. Cette oeuvre collaborative est de fait en perpétuelle évolution.


Se couplacter /sə kuplakte / Verbe intransitif (1er groupe) : Participer à la construction de l’oeuvre mondiale des couplactages.


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Laurent Brett, créateur de génériques

Laurent Brett, Campus de la Fonderie de l’Image // 27 Novembre 2013

Le métier : Évolution du travail et nouveaux outils

Avant 2002, j’étais un graphiste exécutant, passer aux génériques est devenu plus épanouissant, je m’éclatais plus artistiquement. Tout mon passé de réalisateur, truquiste, graphiste et monteur se retrouvait fusionné. 

Aujourd’hui je suis le seul à faire ce métier à plein temps en France – on me reconnaît pas quand je vais à la boulangerie pour autant ! -. 

Les appareils photo numériques nous ont permis d’être autonomes pour la production d’images, nous ne sommes plus dépendants de la saisie par les équipes de tournage. Avec un 5d on peut créer des séquences qui s’insèrent dans un film sans problèmes de raccords visuels.

J’ai connu After Effects lorsqu’il y n’y avait pas de « ram preview » ; il fallait calculer toute la scène pour voir ce que donnait notre création – c’était pas très drôle  ! -.

Je ne suis pas partisan des propositions multiples lors de la création. Je pars du principe que lorsqu’on est bien briefé par les bonnes personnes, que l’on prend son temps pour écouter son interlocuteur, on doit revenir avec une bonne idée bien argumentée (mieux que 3 propositions auxquelles on ne croit pas à fond). On adapte et corrige ensuite si besoin évidemment…

  • Question du public : « Quel est le meilleur générique pour vous ? »

Ça pourrait être une séquence composée de 1 boule et 3 lignes ! Selon moi c’est celui qui va le mieux servir le film et mettre le spectateur dans l’ambiance. Si je posais la même question sur ton cd préféré tu serais aussi embêté que moi ! Pour citer quelques noms : David Fincher avec Se7en, Saul Bass pour les films de Preminger ou Hitchcock car ils ont du sens et apportent quelque chose au film.

Pour moi un générique ne se dissocie pas du film. S’il s’apprécie tout seul c’est super mais il a été pensé pour un film, avec un réalisateur qui a donné son avis. Certains réalisateurs sont directifs, d’autres te laissent créer complètement. Il n’y a pas de règle.

Expériences

Photographier, imprimer, rephotographier.. au lieu de passer du temps avec des plugins à vieillir des trucs, je trouve ça beaucoup plus épanouissant de chiffonner pour de vrai.

Il prend pour exemple les vrais polaroids vus dans le générique du film « Stars 80 » et les affiches de « The Artist ».

J’ai souvent écrit moi-même dans mes génériques, à la craie, au feutre, au stylo plume… C’est plus amusant que de prendre des typos sur Dafont, mais c’est moins pratique !

Sa fille colle soigneusement les stickers Paninis dans le générique 

Par exemple, pour le générique de Philibert – 40,000 entrées en France, un gros succès ! (ironique) -, on avait tout fait artisanalement, de la création d’alphabet, en passant par les dessins à la main jusqu’au tournage des pages filmées.

On voit le making off, un collègue de Laurent tourne les pages : « là il y avait un *biiip* strident pour lui donner le rythme ! ».

Devinez les premières réactions qu’on a eu ? … « Super la 3D ! ». Ça nous a fait un peu mal au coeur !

Je contemple encore mes cartons de temps en temps, qui sentent encore la gouache.

Je regarde peu ce qui se fait sur Vimeo ; je préfère de loin m’inspirer de pochettes d’albums (Peter Saville et Vaughan Oliver, cités dans son exposė) ou d’affiches. A ce propos, les affiches d’aujourd’hui sont devenues vraiment moins intéressantes qu’avant, vous ne trouvez pas ?

..Sérieusement, vous en croisez beaucoup que vous aimeriez chez vous ?

C’est à cause du poids grandissant du marketing dans la communication qui transforme de plus en plus les médias en outils uniquement promotionnels je pense.

Equipe et notoriété

Le bouche à oreille a vraiment très bien marché pour ma part. Je-n’ai-jamais-démarché-une-personne-de-ma-vie. Le cinéma, c’est un secteur où on s’introduit. On montre rarement une bande démo. On est recommandé par des gens avec qui on a travaillé sur un film et qui vont changer de production.

Là, à 3 avec les gens que je forme on est capable de plier des trucs que des boîtes de 12 feraient moins bien. J’ai réussi à développer des méthodes très efficaces mais qui me demandent beaucoup d’investissement personnel grâce à mon parcours et à mon expérience de monteur truquiste graphiste. Quand un réalisateur me parle, je comprend tout de suite car c’est moi qui vais le faire ou alors je vais transmettre tout ça à mes graphistes avec mon interprétation, suivre le projet et finaliser le tout moi-même.

Création, les embûches

Pour les débuts d’une série sur les chaînes grand public, l’audimat des premiers épisodes est crucial. Si le public ne suit pas rapidement, ils ne passeront même pas la saison entière à l’écran ; elle tombera directement dans la page des Replays. Tu peux choisir une typographie qui a du sens pour toi et derrière, un mec du marketing fraîchement sorti de l’école va t’apprendre ton métier. C’est peut-être dommage mais c’est comme cela que ça fonctionne.

Sur Canal+, on est plus libre, forcément : le téléspectateur a déjà réglé son abonnement. À moins que tous les abonnés envoient une lettre de réclamation on a pas le même rapport à la création.

J’essaye de mettre du sens dans les images que je fais. J’accorde beaucoup d’importance à relier le générique et le film en finesse. Pour « Potiche » par exemple, le spectateur doit comprendre qu’on est dans les années 70 juste avec une vue d’une joggeuse en forêt. Le tout avec un peu plus de finesse qu’en affichant 1977 en gras au milieu de l’écran.

Par exemple pour le film « Les Kairas », ça m’a pris 1 mois, avec 2 mois avant où on est partis sur une mauvaise piste sur l’idée du réalisateur. Ils me demandaient de refaire le générique de la Beuze : je leur ait dit que c’était pas une bonne idée, qu’on avait pas les mêmes plans etc.. mais les gens ne croient pas que tu as de l’expérience. Alors au final on s’est acharnés pendant 3 semaines, on a continué en voyant bien que c’était pas bien et au final c’était nul et on recommencé à zéro !

Mais ce qui est dommage c’est que le temps et l’énergie passés à faire ça c’est souvent ce qu’on ne pourra plus mettre dans la version finale par manque de temps et c’est dommage.

Les déroulants*, j’en fais de temps en temps.. c’est très très chiant à faire. On dirait que c’est juste un document Word qui défile avec 2 clés de position.. mais en fait, non. C’est le truc le plus ingrat du monde ; y’a toujours  des oublis, ou bien la musique achetée dure 3 min, tu dois organiser tous les blocs textes pour que ça rentre dans ce timing sans que ça crée de défaut de strobe** etc…

* les crédits en générique de fin

** effet stroboscopique : lorsque les textes qui défilent verticalement trop vite deviennent saccadés, car ils défilent plus vite que les règles physiques et optiques de déplacement de pixel blanc sur pixel noir ne le permettent.

La reconnaissance des pairs

Le grand public, pas tellement – que ma mère ne comprenne pas ce que je fais c’est pas grave ! -. Par contre, je trouve ça très ingrat lorsque des professionnels croient que le réalisateur a tout fait, pense tout et tient aussi la caméra. C’est fini cette époque là. Il y en a peu qui s’intéressent à QUI a réalisé le générique qui va avec le film.

On est pas plus de 7 en France à faire des génériques de manière régulière et personne ne nous connaît vraiment, même dans le milieu professionnel !

Nous sommes des digital artists, pas des techniciens. C’est ça qui m’embête, c’est que notre travail soit considéré comme une prestation technique plutôt que comme des œuvres artistiques. C’est pas demain qu’on nous accordera des droits d’auteur pour nos créations au cinéma !

Nous nous réunissons régulièrement autour de l’association We love your names pour faire connaître et reconnaître notre métier. Fondé par des enseignants des Gobelins cette association existe surtout au travers d’un site Weloveyournames.com et d’événements réguliers comme des soirées thématiques de projections de génériques.

Heureusement pour moi, je n’ai jamais eu besoin de faire de trucs « alimentaires ». J’ai toujours mis tout l’amour que j’avais dans mon travail.

C’est ce qui motive pendant les périodes plus dures : aimer ce que tu fais.

 > Site de Laurent Brett : Brettetcie.com

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